De quoi faire rougir Mr Rosé
Le rosé, c’est pas du vin ! Ou mieux : c’est de la piquette !
Combien de fois ai-je entendu ce genre de réflexion…
Bien évidemment, on doit « remercier » avant tout les vignerons, négociants et autres coopératives qui ont tout fait pour ne pas confirmer ces dires. Il est vrai que, longtemps déconsidéré par les professionnels, le rosé est aujourd’hui le deuxième vin le plus dégusté en France.
Le rosé reste encore dans bien des cas « la poubelle aux raisins rouges ». Mais lorsqu’un vigneron, un négociant ou une coopérative se donnent la peine de faire du rosé dès le départ, c’est-à-dire dès la culture du raisin et jusqu’à la mise en bouteille, les résultats peuvent être extraordinaires. Ainsi, nous pouvons déguster aujourd’hui des vins dans l’air du temps, qu’ils soient rosés de soif, rosés de table ou grands rosés.
En effet, tel le phœnix renaissant de ses cendres, le vin rosé a su s’adapter. C’est sa simplicité qui est mise à l’honneur : désacralisée, l’appréciation du vin n’est plus réservée à une élite « d’initiés ». Mélangeant les goûts et les couleurs de façon incomparable, le rosé séduit tous les consommateurs, qu’ils soient Français ou internationaux.
Dégustés à l’aveugle ou bien dans des verres noirs, certains rosés ne déméritent pas face aux blancs ou aux rouges.
Comme je dis toujours aux détracteurs du vin rosé : dans l’histoire du vin, tout a commencé par le blanc et le rosé. Le rouge est beaucoup plus récent. Finalement, le rouge est un rosé raté !