Blog L'actu du vin Immersion dans les vendanges avec l'équipe du Petit Ballon
Immersion dans les vendanges avec l'équipe du Petit Ballon

Immersion dans les vendanges avec l'équipe du Petit Ballon

En août et septembre, pendant que certains profitent des derniers jours de vacances, d'autres s'engagent dans l'aventure intense des vendanges. L'équipe du Petit Ballon n'est pas en reste, et nous plonge dans leurs expériences personnelles qui révèlent toute la richesse de cette tradition viticole. Voici un aperçu de leurs récits marqués par des découvertes, des défis et des moments de convivialité.


Marine, Social content manager du Petit Ballon

Marine partage avec étonnement son séjour au sein du domaine de Beaune : « Je m'attendais à dormir dans un dortoir à 12, à me lever à 4h du matin. Mais ce fut plutôt une surprise sympa : il y avait une piscine, j'étais dans une maison immense avec ma propre chambre, et même un ascenseur pour monter dans ma chambre ! (rires) ». Au programme pour elle : travail en cuverie aux côtés de 5 autres personnes, accompagnées du maitre de chai. Ses journées commençaient à 6h : « Après ma première journée, je me suis dit 'je ne sais pas pourquoi je suis là, mais j'y suis'. C'était intense, mais je me suis habituée. Et je suis même devenue matinale (rires). ». Elle raconte avec amusement les rituels quotidiens :   « J'ai appris ce qu'était le vrai casse-croute : vers 7h du matin, un vigneron apportait charcuterie, vin et fromage, et pendant 3 semaines, on cassait donc la croute. Je m'attendais à des pains au chocolat au début. Mais à force, il n'y a plus de règle. C'est tellement intense, que tu ne regardes pas l'heure, tu écoutes tes sensations (rires) ».

 « À la fin, j’étais tellement triste de partir. On ne se rend pas compte de tout le travail en amont : j'ai pu discuter avec le chef de culture, et je me suis rendu compte que j'étais en face d'un gars qui travaille sa vigne depuis un an, qu'il se bat contre le gel. Ça reste une très bonne expérience ».

Sidonie, chargée de production du Petit Ballon

Sidonie, c'est notre Bourguignonne de l'équipe, fille de vignerons : « Je suis née pendant les vendanges, alors c’est mon moment préféré (rires). Quand j'étais petite, j’étais toujours avec les vendangeurs. Il m'arrivait de participer aux blagues que l'on faisait aux nouveaux (rires) ». Plus grande, elle a pu, elle aussi, participer aux vendanges et à la vinification, aux côtés des saisonniers et autres vendangeurs. « Je n'étais pas vraiment dans les vignes, parce que ce qui m'intéressait, c'était la vinification en cuverie. Je suivais les densités et les températures dans les cuves. Mon défi, c'était de ne pas casser les thermomètres et mustimètre. Si c'était le cas, je devais organiser l'apéro ! » raconte-t-elle.

Elle décrit les festivités et traditions : « On avait pas mal de moments conviviaux, comme la sélection du roi et de la reine des vendanges. Puis en Bourgogne, on organise la Paulée pour fêter la fin des vendanges. C'est une grosse fête (rires). »

Paul, graphic designer du Petit Ballon

Paul, lui, n'a pas à proprement fait les vendanges, mais plutôt l'étape précédente de préparation de la vigne à être vendangé : « J'avais 17 ans, et j'ai décidé d'aller faire l'épamprage et l'effeuillage dans un domaine à Bordeaux : il fallait enlever les feuilles, et les rameaux en trop, pour préparer les vendanges ! ».

Il se souvient : « On logeait dans une petite maisonnette avec mon frère. Pour les repas, on faisait notre marché et on avait une cuisine, mais souvent les gens du domaine nous invitaient à manger chez eux. Les journées étaient longues avec un réveil à 5h30, mais à 17 ans, on récupère vite (rires). Ça reste une bonne expérience, avec un vrai bronzage agricole (rires). »

Claire, acheteuse vin au Petit Ballon

Avec Claire, direction le Roussillon : « J'ai fait une semaine de vendanges dans un domaine du Roussillon, avec qui on travaille au Petit Ballon. Je commençais très tôt, vers 4h/5h, pour éviter la chaleur sur les raisins, surtout le blanc. » Elle explique l'intensité de l'expérience : « Les vignes étaient en gobelet et assez basses, donc c'était assez physique, c'était comme faire ses lacets toute la journée (rires). Généralement on faisait une pause à 10h avec le café fourni par le vigneron ». 

Elle ajoute : « J'ai appris énormément sur la vigne et puis personne ne s'est coupé de doigts (rires). En vrai, ça m'a donné envie d'explorer et participer à chaque étape de la vigne comme la taille. »

Martin, responsable sélection au Petit Ballon 

Martin a baigné dans les vendanges depuis l'enfance : « J'ai commencé à aider dans les vignes de ma famille à 10 ans, à Maury dans le Roussillon. Plus tard, quand j'ai eu 15 ans, je suis allé chez des amis vignerons à Banyuls, et là, j'ai eu une expérience pour de vrai. J'étais avec les vendangeurs, pendant 3 semaines, je dormais sous la tente ou dans le bâtiment. J'ai eu des expériences de cueilleur et porteur avec les grosses hottes. C'était assez physique, car à Banyuls, il y a des pentes et il fallait remonter les terrasses avec les hottes pleines. »

Après les vignes, il a souhaité en apprendre plus sur la vinification : « A 17 ans, toujours au même domaine, on m'a nommé responsable des vendangeurs de 2018 à 2020 : je les plaçais, c'était assez complexe à cause des terrasses, il fallait bien connaître le domaine. Puis à 14h, direction la cave avec le vigneron et je faisais la partie vinification jusqu'au soir. »

Manon, responsable de la boutique du Petit Ballon à Lyon

Manon raconte ses premières vendanges en Bourgogne, marquées par le mauvais temps : « En 2013, il a plu tous les jours. C'était angoissant, la boue rendait la cueillette difficile, les raisins blancs commençaient à pourrir. Et puis on sentait le stress chez le vigneron. Les vendanges ont duré 11 jours à cause de la pluie au lieu de 5 à 6 jours. » Elle ajoute : « C'est répétitif, mais ça devient automatique. Physiquement, c'était éprouvant : je me souviens avoir eu des crampes la première nuit qui m'ont réveillé. C'est 10 fois plus efficace que des squats (rires). »

Non rebutée par son expérience pluvieuse, elle retente l'expérience en 2015 et les années suivantes : « En 2015, les conditions étaient bien meilleures, et avec le soleil, c'était bien mieux ! J'ai fait 5 années cumulées dans ce même domaine : c'était un peu l'ambiance auberge espagnole, ambiance colo. Même si c'était dur physiquement, ils nous le rendaient bien : la femme du vigneron et sa belle fille cuisinaient. J'ai fait mes premières vraies dégustations, j'ai énormément appris sur le vin.. et puis en Bourgogne, on n'oublie jamais de fêter la fin des vendanges, avec la traditionnelle fête appelée la Paulée. »

 

Retour au blog